Scandale à l'AP-HP de Garches : Grève de la faim de parents d'enfants atteints de Cancer Laurence Godfrin témoigne

Scandale à l'AP-HP de Garches : Grève de la faim de parents d'enfants atteints de Cancer Laurence Godfrin témoigne

| Reportage | Santé | Fermeture Oncologie de Garches | Vu 37756 fois
[PAS DE CORRESPONDANT ] Vidéo N°9508
Pression du corps médical Lorsqu’on les interroge sur le parcours de soins de leurs enfants, les parents dénoncent les pressions du corps médical en faveur des essais thérapeutiques. Le dernier plan Cancer 2009-2013 proposait d’atteindre un taux d’inclusion de 60 % des enfants dans les essais. Celui de 2014-2019 réaffirme la volonté de multiplier par deux cet accès aux essais (jusqu’à 50 000 patients, dont les enfants) : « il s’agit poursuivre l’effort de développement de centres d’essais précoces pour une meilleure couverture territoriale (Nord, DOM) et de favoriser la création de centres dédiés aux enfants ». De son côté, « l’AP-HP réaffirme qu’aucun patient ne peut être inclus dans un essai thérapeutique ou connaître un changement de protocole de soins sans son consentement éclairé ou celui de ses parents lorsqu’il est mineur ». Mais pour Laurence Godfrin, dont la mère est en grève de la faim pour leur fille et petite fille Eline, il serait possible d’intégrer un essai sans le savoir. Elle explique à ouvertures.net les raisons de son soutien à Nicole Delépine. « Nous refusons que les enfants grossissent des cohortes d’essais thérapeutiques aux résultats aléatoires, insiste Nicole Delépine. C’est de plus en plus fréquent dans les centres anti-cancéreux. Or, c’est là que sont automatiquement envoyés les enfants. Par exemple, plus de 80 % des enfants traités en pédiatrie à Gustave Roussy le sont dans le cadre des protocoles de recherche clinique menés au sein de la SFOP (Société Française d’Oncologie Pédiatrique). Depuis 2003 et le premier plan cancer, la sécurité sociale rembourse à 100 % ces traitements expérimentaux avant toute démonstration du service rendu au malade, avant toute connaissance des effets secondaires indésirables. On délaisse les autres traitements éprouvés et publiés depuis 30 ans. Voilà la « bonne pratique » médicale que l’on veut nous imposer ! », martèle celle qui dénonce la « bureaucratisation » du système de soins en France. Selon Nicole Delépine, les cancérologues ne peuvent plus soigner librement. Ils sont victimes de recommandations décidées en haut lieu par des instances où règnent les conflits d’intérêts. « Malgré l’affaire du Médiator, ces conflits sont toujours possibles car les décrets d’application permettent encore la dissimulation de liens commerciaux »… Ce contenu a été publié dans Déontologie médicale, Santé par Pryska Ducoeurjoly
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