Englués dans la petite dépression toute la matinée, plusieurs favoris ont vu s'extirper Vincent Riou et Paul Meilhat qui se sont fait la belle, toujours sous le contrôle du leader Alex Thomson décalé au Nord. La course ne fait que commencer, mais les écarts sont déjà importants... Nuit blanche pour les skippers de l’IMOCA ! La majorité d’entre eux n’ont quasiment pas dormi au cours de ces premières 24 heures, la faute à la mer formée et la petite perturbation particulièrement difficile à négocier. « La sortie de Manche était difficile, on ne s’attendait pas à avoir un vent aussi instable et à faire face à des rafales de 40 n½uds », expliquait Paul Meilhat à midi. Ralenti après avoir pris un casier dans sa quille au large de l’île de Batz, le skipper de SMA a néanmoins très bien négocié la petite dépression. Il est parvenu à rester dans la roue de Vincent Riou, précédant le surprenant Alan Roura. A la mi-journée, ces trois-là étaient les seuls à résister à l’offensive d’Alex Thomson, décalé au nord depuis hier soir et bien installé en tête de course. Derrière, un groupe compact de sept à huit skippers s’était laissé détacher dans les conditions aléatoires du début de matinée, obligés de repartir vers le nord afin de sortir du piège de la dépression plus étendue que prévue. On trouve parmi eux quelques favoris comme Yann Eliès et Samantha Davies. A la vacation de midi, le skipper d’Initiatives c½ur décrivait des conditions pénibles : « Il y a beaucoup de mer, je n’arrive pas à avancer vite et j’ai dû revoir ma route ». De son côté, Fabrice Amédéo s’avouait « un peu perdu ». « Les fichiers se contredisent et je ne sais pas quelle stratégie doit être adoptée »
[Michel Lecomte]