''La Solitaire du FIGARO'' 2020 :  Une étape pour gros bras


''La Solitaire du FIGARO'' 2020 : Une étape pour gros bras

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| Michel Lecomte - Journaliste | Voile | Solitaire du FIGARO 2020  Vu 186719 fois
Article N°24451

''La Solitaire du FIGARO'' 2020 : Une étape pour gros bras

Après une première étape qui s’est terminée dans un mouchoir de poche, les 35 marins engagés sur la 51e édition de La Solitaire du Figaro quittent la Baie de Saint-Brieuc dimanche à 11h pour un deuxième tronçon de 404 milles qui les mènera jusqu’à Dunkerque. Les pièges météo s’annoncent a priori moins nombreux, promettant une course de vitesse qui devrait faire la part belle aux marins les plus aguerris sur le Figaro Bénéteau 3.

Match nul balle au centre ! Si la première longue étape de La Solitaire du Figaro 2020 (642 milles) a été animée et riche en rebondissements, elle se sera finalement achevée avec très peu d’écarts à l’arrivée à Saint-Quay-Portrieux : 18 marins terminent dans la même demi-heure que le vainqueur, Xavier Macaire (Groupe SNEF), 28 dans la même heure. 

Match nul balle au centre ! Si la première longue étape de La Solitaire du Figaro 2020 (642 milles) a été animée et riche en rebondissements, elle se sera finalement achevée avec très peu d’écarts à l’arrivée à Saint-Quay-Portrieux : 18 marins terminent dans la même demi-heure que le vainqueur, Xavier Macaire (Groupe SNEF), 28 dans la même heure. 

Place maintenant à une deuxième étape que la direction de course a décidée de réduire de 497 à 404 milles, remplaçant le passage par le phare de Wolf Rock, au sud-ouest de l’Angleterre, par celui d’Eddystone, plus à l’est. « Des routages nous faisaient une étape de quatre jours, voire plus. Comme derrière, on a une grosse étape qui part le samedi et que je voulais absolument respecter les trois jours de récupération, on a décalé le parcours vers l’est en trouvant un autre phare. Ça permet de respecter la philosophie de l’étape », justifie le directeur de course, Francis Le Goff.

A l’heure de quitter la Baie de Saint-Brieuc dimanche à 11h dans un flux d’ouest-nord-ouest d’une dizaine de nœuds, tous les favoris seront donc encore dans le coup. Et à les écouter en cette veillée d’armes, il y a des chances que ce soit encore le cas au terme de cette deuxième étape qui les mènera à Dunkerque, où La Solitaire du Figaro fait escale pour la première fois. « Sur le papier, ce n’est pas une étape où il devrait y avoir des écarts énormes », confirme Adrien Hardy (Ocean Attitude).

« On a un grand bord de près pour monter jusqu’en Angleterre et après, on redescend au portant avec toujours un peu de vent, donc a priori, il n’y a pas de gros pièges sur la route, ajoute Frédéric Duthil (Technique Voile-Cabinet Bourhis Generali). Ça va plus être une course de vitesse et on va certainement revoir aux avant-postes les leaders de la série qui ont une bonne vitesse de base. » Quant au « maillot jaune », Xavier Macaire, il confie : « Ça va être sympa, il va y avoir de la glisse ! Si le vent est fort, on sera plus en mode survie, si c’est modéré, ce sera essentiellement de la conduite et du positionnement. »

Le skipper de Groupe SNEF repart de Saint-Quay-Portrieux avec seulement 95 secondes d’avance sur son dauphin, Loïs Berrehar (Bretagne CMB Performance), conscient que la pression est sur ses épaules : « Ce serait mentir que de dire que je n’ai pas de pression. Mais elle n’est pas liée à ma victoire sur la première étape, elle est plus liée à mon envie de continuer à bien naviguer. Les gars savent que je suis capable de faire de bons trucs, j’espère que je vais retrouver les mêmes symbioses sur les prochaines étapes. » Réponse à partir de mardi soir…


Paroles de veille départ :

Corentin Douguet (NF Habitat) : « On monte au près jusqu’à Eddystone puis on descend au portant jusqu’à Dunkerque. Ça peut paraître facile quand je le dis comme ça, mais la montée au près n’est pas bien limpide et le petit passage le long de la côte sud anglaise va être très très mou. Ça peut créer des écarts. »

Tom Dolan (Smurfit Kappa) : « Même si, a priori, il va y avoir beaucoup de portant, Il y aura du jeu. Je ne vais pas te balancer tous les secrets, mais il y a quelques endroits où je pense que ça peut attaquer : dans la Manche, mais aussi au niveau du positionnement pour descendre jusqu’à Dunkerque. Il y a des différences de pression selon où tu te trouves, ça va être intéressant. »

Alexis Loison (Région Normandie) : « La situation météo a l’air assez claire, mais il y a une zone assez « pétoleuse » lundi, qui peut générer des écarts s’il y en a qui parviennent à s’échapper avec du vent. Et on est quand même en Manche, où il y a des passages à niveau, des garde-barrières, on peut vite prendre une demi-heure, se dire au début que ce n’est pas grave, sauf qu’à la pointe d’après, on prend une heure et ça devient l’escalade infernale. »


La Solitaire du FIGARO

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